Nawel Ghachem: La corruption affecte encore le milieu artistique
La chanteuse tunisienne Nawel Ghachem a assuré aujourd’hui, mardi 19 juillet 2016 lors de son passage dans Corniche qu’elle est contre la participation de stars internationales aux festivals en Tunisie.
«Nous devons réduire les dépenses au maximum car l’économie nationale est en crise. Les artistes sont payés en devises alors que nous souffrons de problème. Nous devons passer au moins une année sans inviter des stars internationales», a assuré Nawel Ghachem.
La chanteuse a reconnu que d’un autre côté les artistes tunisiens sont affectés par la paresse. Ils sont affectés par la situation actuelle du pays. Rien n’encourage à la production.
La chanteuse a assuré qu’elle parle essentiellement des festivals dans les régions intérieures et non pas des festivals de Carthage et de Hammamet. «Cette année j’ai eu une proposition pour participer à un concert. Au début j’ai refusé car il est inadmissible de participé à une seule soirée durant toute l’année avant d’accepter de participer à une soirée à Sidi Bouzid le 9 août et à une autre à Kébili le 27 août prochain.
Nawel Ghachem a assuré qu’elle a demandé 11 mille dinars pour participer aux festivals. "Il ne faut pas oublié que nous avons des dépenses pour le déplacement et la logistique... Le problème réside dans la politique culturelle en Tunisie. La ministre semble ne pas avoir le temps pour traiter ses problèmes. Il y a plusieurs chantiers en Tunisie. Pour le moment, le syndicat n’a pas agi pour aider les artistes tunisiens. En plus, passer des pots-de vin pour rester à l’affiche est encore monnaie courante en Tunisie. J’espérais avoir Néji Jalloul comme ministère de la Culture. Nous avons besoin d’un ministre qui tranche et ne craint rien en prenant des décisions importantes".
Nawel Ghachem a assuré que les directeurs des festivals avaient l’habitude de la corruption. Pour le moment, je ne sais pas si cette situation persiste, a-t-elle assuré.
Nawel Ghachem a assuré qu’elle souffre encore des résultats du redressement fiscal qu’elle doit régler. «Je dois payer 300 mille dinars à l’Etat, ce redressement a été calculé d’une façon aléatoire et inexpliquée. Je n’ai pas les moyens pour rembourser et je n’ai pas assez de travail pour changer la situation actuellement. Je pense à la création d’une association pour prendre la défense des artistes qui passent par la même situation, a conclu Nawel Ghachem.